Que révèlent les photos de notre inconscient familial?

Bonjour à toutes et tous,

Dans un article précédent, j’ai longuement expliqué comment, grâce à mes photographies de famille, j’ai découvert intuitivement la psychogénéalogie et ensuite la psychanalyse transgénérationnelle et aussi comment ces supports photographiques m’ont permis, de remettre au travail les représentations de mon histoire familiale que j’avais déjà travaillées dans le cadre d’une longue psychanalyse « classique ». J’y ai aussi expliqué comment, plus tard, après avoir imaginé et fait développer un outil informatique permettant de réorganiser chronologiquement des photos et d’autres documents sur des lignes du temps biographiques multimédia contextualisables et synchronisables entre-elles, j’ai pu (re)contacter et (ré)intégrer de nouvelles parts de mon impensé généalogique.

Bien avant moi, Christine Ulivucci, psychothérapeute analytique et analyste transgénérationnel avait déjà fait un constat similaire qui l’a amenée, en pionnière et de façon innovante, à utiliser la photographie comme outil thérapeutique et à travailler avec ses patients sur les processus de création artistique.

« L’approche visuelle rejoint ainsi l'approche psychanalytique. Elle interroge le lien inconscient-conscient, elle questionne ce qui a été refoulé et ce qui rejaillit, elle perce les strates du temps pour accéder à la symbolisation. Tels des fragments du réel refaisant surface, les images permettent alors de reprendre contact avec son histoire. »

Pour cette newsletter spécialement dédiée à l’utilisation des photographies dans le cadre d’une analyse transgénérationnelle, Christine nous propose un article (qui précéde la visioconférence qu’elle donnera pour Généasens le premier décembre 2022) qui nous montre de façon explicite que les photographies constituent un support thérapeutique précieux, notamment en psychanalyse transgénérationnelle et en psychogénéalogie. Les photos (familiales et contextuelles) favorisent l'exploration du passé en nous livrant des éléments tangibles, des signes visibles de l'inconscient familial. Christine souligne aussi que sortir les photos de l’endroit où elles étaient conservées représente une exposition du passé, et très souvent une transgression du “rien ne doit sortir de la famille” qui permet à une certaine réalité familiale, dont on ne peut plus cacher certains aspects que l'on aurait préféré taire, par honte, de devenir visible.

Pour terminer, dans notre newsletter précédente, nous vous avions informé de la publication d'un commentaire critique de Thierry Bunas sur le livre de Nicolas Gaillard intitulé « Les illusions de la psychogénéalogie». Plusieurs d'entre vous ont réagi à cet article et nous ont adressés de nouveaux commentaires. Nous avons décidé de ne pas publier immédiatement ces nouveaux commentaires afin de laisser le temps de la réflexion et de la rédaction à celles et ceux parmi vous qui souhaiteraient nous transmettre leur point de vue ou un article sur l’article de Thierry Bunas et/ou le livre de Nicolas Gaillard. N’hésitez donc pas à continuer à réagir et à nous proposer vos textes.

Bonne lecture à toutes et à tous et rendez-vous le premier décembre sur Généasens pour la visioconférence de Christine Ulivucci.

Cordialement,

Pierre Ramaut
Coordinateur de Geneasens