|
Visioconférence « A quoi je sers ? Le transgénérationnel en psychanalyse corporelle » par Catherine Berte
Bonjour à toutes et à tous,
Comme je vous l’annonçais dans la newsletter précédente, Catherine Berte viendra nous parler, dans le cadre de la cinquième visioconférence/débat organisée par Généasens, le jeudi 30 novembre à 19h, de son livre « A quoi je sers ? Le transgénérationnel en psychanalyse corporelle » ainsi que de sa pratique et de ses nombreuses expériences et constats cliniques dans ce champ parfois complémentaire de celui de l’analyse transgénérationnelle.
Cette visioconférence est une occasion inédite pour découvrir et explorer les liens entre la psychanalyse corporelle et l'analyse transgénérationnelle et mettre en lumière les relations entre le passé familial et les manifestations corporelles.
Pour rappel, née de l'ostéopathie crânienne et fondée dans les années 1980 par Bernard Montaud, la psychanalyse corporelle est une technique d'investigation du passé qui est basée sur le principe de lapsus corporel. Selon cette approche, il est possible de revivre son passé à travers 8 couches de mémoire physique. C'est une véritable machine à remonter le temps par le corps. Elle permet, par une expression directe et spontanée d'aborder le non formulé et l'indicible. D'abord en expression symbolique, puis de plus en plus concrète pour enfin mettre à jour les événements qui ont conditionné notre personnalité, donnant ainsi un accès inversé à l'innommable et à l'impensable.
En participant à cette visioconférence, vous pourrez en apprendre davantage sur la psychanalyse corporelle en tant que technique d'investigation du passé basée sur les lapsus corporels et comment elle peut compléter l'analyse transgénérationnelle.
Pour préparer l'animation de cette soirée, en plus de l'article « Psychanalyse corporelle et transgénérationnel » qui a été publié par Catherine Berte il y a quelques semaines sur Geneasens, je vous invite à découvrir ci-dessous quelques phrases que j'ai extraites du livre de Catherine, avec son accord, et qui serviront de trame pour le volet des questions et réponses. Si le sujet vous concerne ou vous intéresse, je vous invite à m’envoyer vos questions avant cet évènement. Je relaierai celles-ci auprès de Catherine Berte qui se fera un plaisir d’y répondre.
Comme le nombre de places à cette conférence est limité, n'hésitez pas à vous inscrire rapidement. Cette conférence sera enregistrée et les personnes inscrites pourront également (re)voir celle-ci par la suite à leur meilleure convenance.
Bonne continuation à toutes et tous,
Pierre RAMAUT
Coordinateur de Geneasens
|
|
|
Référence
|
|
Avec l'accord de l’auteur, ces 30 phrases sont extraites du livre « A quoi je sers ? Le transgénérationnel en psychanalyse corporelle » de Catherine Berte
|
- « ...le plus époustouflant dans cette épopée, a été de retrouver corporellement - je dirais cellulairement tant la reconnexion est fondamentale - le naturel de cette petite fille aimante, joyeuse, dans ses perceptions intuitives innées en empathie avec l’autre... En un mot, elle était aux antipodes du docteur en sciences. »
(Page 11)
- « La question qui pour moi est le vrai challenge de l’humain dans cette quête est: « comment fait-on pour se mettre en paix avec soi ? Comment faire pour s’aimer ? » »
(Page 15)
- « Le premier rendez-vous est un temps d’arrêt sur une trop grande douleur qui en réalité offre une énorme pulsion de vie. Paradoxalement c’est le plus souvent un symptôme de déséquilibre qui tire le signal d’alarme et place la personne dans une dynamique de remise en question, une recherche de sens... »
(Page 21)
- « Dans nos traumatismes, l’enfant se retrouve malgré lui souvent dans des tensions, des conflits familiaux. Il n’est pas rare qu’il tente d’intervenir et d’être une solution au problème. »
(Page 22)
- « L’enfant perd sa place en tentant l’impossible pour un être aimé... il scelle ensuite définitivement en lui un comportement étriqué ! »
(Page 22)
- « Cette liberté conquise ne nous débarrasse jamais de notre histoire, mais ce versant retrouvé est désormais à notre portée et ce sentiment d’assurance nous donne l’élan à chaque fois de nous mettre en mouvement intérieur (et concret) et ainsi de résider dans cette version entière et créatrice de nous-même. »
(Page 24)
- « La vie prend tout son sens lorsque tout ce parcours d’apaisement et de réconciliation devient une force pour aider les autres. Se pourrait-il qu’en effet la conquête d’un « mieux vivre » personnel ouvre peu à peu notre perception ou notre sensibilité à une certaine souffrance autour de nous où notre simple empathie peut déjà soulager, nous donnant ce sentiment gratifiant d’être utile ? »
(Page 25)
- « L’aide thérapeutique de la conscientisation est pour toutes ces démarches (transgénérationnelles ou intergénérationnelles) le socle de base qui donne un nouvel appui pour apprivoiser une problématique de vie particulière. Conscientiser une origine transgénérationnelle à notre «handicap » de vie permet de ré-envisager ce handicap comme un défi de vie... et osons le terme, « une mission de vie » ! »
(Page 35)
- « La psychanalyse corporelle est une véritable machine à remonter le temps par le corps. Elle permet par une expression directe et spontanée, d’aborder le non formulé et l’indicible... d’abord en expression symbolique, puis de plus en plus concrète pour enfin mettre à jour les événements qui ont conditionné notre personnalité donnant ainsi un accès inversé à l’innommable et à l’impensable comme le formulerait S. Tisseron. »
(Page 36)
- « Ces lapsus vont donc évoluer graduellement pour devenir des mouvements de plus en plus précis, puis concrets. Chaque niveau de lapsus est donc un lâcher prise graduel du mental qui voit remonter des images, des odeurs, des décors des scénarios. Bref, l’esprit observe des instants vécus, la plupart du temps entièrement oubliés et devient spectateur du corps. »
(Page 37)
- « Tout s’éclaire et prend sens. On sait tout de ce qui est arrivé et pourquoi c’est arrivé ainsi. On visite le même instant depuis le monde du bourreau, depuis son insupportable à lui, comme si on avait à cet instant la capacité de superviser en régie finale toutes les caméras d’une même scène, en même temps, depuis tous les angles, avec en outre toutes les contraintes émotionnelles de chaque intervenant. »
(Page 49)
- « Ce niveau ouvre tout un champ de possibilités comme connecté à tous les possibles. En physique quantique, Philippe Guillemant parle de bulle événementielle où un futur peut se construire depuis une intention profonde... Cette bulle événementielle influence notre futur en y semant des sortes de graines qui vont « pousser » dans ce futur potentiel et remonter le temps pour agir sur notre présent afin de renforcer ce chemin de vie que notre choix a conduit à privilégier. (Guillemant, 2010) »
(Page 51)
- « ...l’enfant est très souvent partie prenante, voire même participatif des situations traumatiques. Il a cet élan de sauver un parent ou une situation et ce n’est que dans l’intensité qu’il se retrouve pris au piège de son propre entrain. C’est ce dilemme et la lutte pour ne perdre aucune version de lui-même qui le confronte au risque de folie. »
(Page 68)
- « Dans cet échange de regard, le temps est en suspens : l'enfant qui a perçu ce secret va maintenant devoir choisir entre la façade froide et bigote de la tante ou la volupté du bébé sensuel. Ces deux forces contraires, d’égale intensité, s’annulent l’une l’autre en permanence. Confronté à cette juxtaposition impossible, il ne peut opter pour aucun camp. Il est alors dans un désarroi profond et se confronte à ces deux forces dans un déchirement intérieur à la limite de perdre la raison. Enfin, pour ne pas perdre la famille, ce petit garçon de deux ans à peine, va se condamner lui- même : il sera un petit garçon sage et soumis, étouffera tous ses plaisirs, ne donnera plus jamais libre cours à cette virilité qui a fait si mal à sa tante Jo... »
(Page 70)
- « Je m'ouvre au pardon, je pardonne à mon grand-père, je comprends enfin pourquoi je me suis sentie coupée de lui depuis l'enfance. Je comprends aussi ma responsabilité: la petite ne savait pas qu'enlever sa culotte allait provoquer ce drame. Un déchirement de douleur, un sanglot de larmes monte en moi, j'arrive au pardon pour mon grand-père et la petite que j'étais. Une délivrance, une libération intérieure. La grâce du pardon monte en moi. Je me sens grandir, la vie a changé, un sentiment merveilleux m'envahit. »
(Page 71)
- « Le psychanalysé a alors accès à cet autre versant de lui-même et est bouleversé de toucher - non pas du bout des doigts, mais de tout son corps - sa vraie nature. Il retrouve son être ! Pour certain(e)s cela sera la puissance, pour d’autres la douceur ou encore la joie et l’expression... L’accès à cette possibilité d’être connecte le psychanalysé à une joie profonde. »
(Page 73)
- « Le scénario comportemental d’échec est une comportement répétitif instauré par notre passé. C’est grâce à lui que nous avons une perception de nous-mêmes, que nous nous sentons exister. »
(Page 74)
- « Déclinons ces quatre étapes du scénario d’échec: je suis séparé (mal-être ambiant non formulé), je fais pour l’autre (pour récupérer une chaleur de remplacement), je fais contre l’autre (accusation du bourreau de circonstance), je fais sans l’autre (crise de séparation) »
(Page 75)
- « Toute souffrance ignorée va enclencher des souffrances croissantes jusqu’à devenir perceptible et mener à la crise. »
(Page 75)
- « Nous sommes sans arrêt en mouvement intérieur et ce bien-être traumatique est un temps de pause entre deux événements où nous répétons nos échecs du passé. »
(Page 79)
- « Autant nous répétons le passé dans le scénario d’échec, autant ce scénario innovant nous ouvre une piste nouvelle reliée à l’enfant épanoui qu’un jour nous avons été avant le traumatisme... »
(Page 81)
- « Selon moi, ces deux derniers « espaces-temps » proposés par Jocelin Morisson correspondent aux étapes de conscientisation de notre scénario d’échec qui sont un passage obligé pour sortir «dans l’instant » de la répétition du scénario du passé et trouver cette nouvelle version de nous-mêmes dans cet instant. »
(Page 81)
- « En outre, il envisage un espace-temps supplémentaire correspondant à la conscience du moi, qui permet de faire des choix dans le présent, et un espace-temps ultime qui correspond à la conscience du Soi, maître de notre destinée et permettant d’innover dans les choix qui s’offrent à nous (Morisson, 2019). »
(Page 81)
- « Les personnes ayant retrouvé leurs quatre traumatismes constructeurs de personnalité (en psychanalyse corporelle), sont à 99% concernées par du transgénérationnel... 40% remontent jusqu’au vécu intime des grands-parents et 4% jusqu’au vécu des arrière-grands-parents. (Germain; Berte, 2020) »
(Page 82)
- « L’enfant, malgré lui, a accès aux secrets cachés et aux fonctionnements tacites de la famille. Soit il s’y oppose, soit il les fait émerger au grand jour. Inévitablement l’adulte dès lors mis à mal, va imposer sa loi et faire rentrer l’enfant dans les modalités familiales, installant des conflits intérieurs qui conditionneront implicitement tous ses comportements. »
(Page 84)
- « L’enfant, dans une pulsion de survie (pour garder la raison et ne pas « perdre l’adulte »), choisira irrémédiablement un comportement personnel de renoncement à une partie de lui-même, à toute une «faculté d’être» spontanée. C’est pour lui un tel déchirement qu’il oublie ce versant de lui-même et enfouit l’instant au plus profond du subconscient »
(Page 84)
- « Yolande, une petite fille de deux ans et demi, témoigne: « Je combats, longtemps, courageusement. Je me re-motive, je tiens... Et puis... et puis je n’en peux plus, le corps s’en va ! C’est trop dur, je vais mourir. Je n’ai pas le choix ! Je vais partir dans le Néant. Et puisqu’il n’y pas de solution, je ne peux qu’accepter...Il faut bien que je retrouve ces yeux de maman ! Quand maman me sort de l’armoire, elle a paniqué de ne plus m’entendre... Et moi j’ai besoin de ses yeux doux, ses yeux de maman sur sa petite fille ! Alors j’ouvre la main doucement ! C’est moi qui l’ouvre et je tends comme je peux cette main dans sa direction. Qu’elle voie, qu’elle voie la blessure, le sang ! Que son cœur de maman revienne ! Alors je vends, je vends tout ce qu’il me reste du sacré de mes parents ! Je vends ce bout de coquillage. Je le vends pour la rappeler à moi... Et ça marche !» »
(Page 86)
- « Ce pardon sur l’histoire personnelle est un détail essentiel en psychanalyse corporelle : il rend possible la transformation concrète du quotidien par une réappropriation de ce versant gommé et effacé de la mémoire de l’enfant. Néanmoins la construction des comportements par les traumatismes est puissante et définitive. Seule la conscientisation patiente, inlassable, ancre de nouveaux réflexes comportementaux. »
(Page 99)
- « Comme dit Georges Bernanos: « La difficulté n'est pas d'aimer son prochain comme soi-même, c'est de s'aimer soi-même assez pour que la stricte observation du précepte ne fasse pas tort au prochain. » Cette phrase résonne en moi, pas tant pour son versant « waouh, l’amour de soi et de l’autre ! », mais pour ce qui a toujours été pour moi un élan, une responsabilité, c’est que s’arrête cette chaîne transgénérationnelle familiale ! Ma quête, ma recherche et enfin mon activité de psychanalyste corporelle m’amènent à une certitude : cette résilience passe toujours par une conscientisation de son histoire et une perception du sens personnel et familial, voire sociétal sur le rendez-vous douloureux vécu. »
(Page 132)
- « Dans les traumatismes, la vie inscrit en nous une telle nostalgie, qu’elle nous met aussi en route pour renouer avec un certain mandat hérité et laissé en suspens pour nous retrouver nous-mêmes ... »
(Page 149)
|
|
|
|
Agenda
|
Vous organisez prochainement une activité autour de la psychogénéalogie ou de l'analyse transgénérationnelle et vous souhaitez en informer notre communauté ? Publiez votre événement dans notre agenda et mettez-le en avant afin qu'il soit présent ici dans la prochaine newsletter trimestrielle. Les annonces sont gratuites pour les praticiens abonnés à l'annaire.
|
|
|
Rediffusion des conférences organisées par Geneasens
|
Que révèlent les photos de notre inconscient familial ? par Christine ULIVUCCI
|
Christine Ulivucci nous explique ce qui l’a amenée à utiliser la photographie comme outil thérapeutique et à travailler avec ses patients sur les processus de création artistique. Elle nous montre également que les photographies peuvent constituer un support thérapeutique précieux en psychanalyse transgénérationnelle et en psychogénéalogie.
|
Voir la conférence |
Transmettre et mettre en mots la migration familiale: toute une histoire ! par Barbara MOURIN
|
Barbara Mourin partage son expérience sur l’accompagnement qu'elle réalise depuis plus de quinze ans, auprès de personnes migrantes fraîchement arrivées sur le territoire belge et qui, dans leurs valises invisibles, emportent avec elles le souvenir et la trace d’événements douloureux qui leur semblent parfois difficilement surmontables.
|
Voir la conférence |
L'inceste ne fait pas de bruit par Bruno CLAVIER
|
Bruno Clavier nous parle de l’amnésie post-traumatique et de l’amnésie infantile qui sont importantes pour comprendre que plus les violences sexuelles ont lieu précocement dans l’enfance, plus il est difficile – mais pas impossible – de s’en souvenir. L’exposé aborde aussi les moyens de guérir, guérir pour ne plus subir, guérir pour ne plus détruire.
|
Voir la conférence |
|
|
|
Annuaire des praticiens
|
Vous souhaiteriez entreprendre une analyse transgénérationnelle et vous êtes à la recherche d'un professionnel pour vous accompagner et vous guider dans cette aventure très personnelle ? Nous vous proposons un annuaire qui vous permet de trouver des praticiens dans votre région et de consulter leurs profils.
Vous êtes psychogénéalogiste ou psychanalyste transgénérationnel et vous souhaitez faire connaître vos compétences à un large public ? Nous vous proposons de compléter votre profil et de vous inscrire au sein de l'annuaire afin d'augmenter votre visibilité sur internet et accroître votre activité professionnelle.
|
|
|
Geneasens SRL
Rue Gabriel Ottelet, 14
7022 MESVIN
Belgique
https://www.geneasens.com
Vous recevez cet email parce que vous êtes membre de la communauté Geneasens ou abonné à notre newsletter. Si vous ne désirez plus recevoir ce bulletin d'informations, cliquez ici pour vous désinscrire.
|
|
|