Please enable images for a better experience.
 

Du secret toxique à l’intimité nécessaire et la circulation de l’information par la graphologie

A toutes et tous bonjour,

Pour Marie-José Sibille, psychothérapeute, la psychogénéalogie peut présenter certains risques auxquels nous devons être attentifs. Quand nous découvrons cette discipline nous risquons, parfois, de devenir des archéologues un peu obsessionnels, et surtout orientés :

  • Obsessionnels, car nous nous mettons à chercher partout dans notre histoire familiale et autour de notre origine le trésor fabuleux, le fameux secret qui serait la réponse à toutes nos interrogations
  • Orientés : car la mémoire étant souvent pessimiste, nous avons parfois une fâcheuse tendance à focaliser sur les cadavres dans le placard, les conflits non résolus des fantômes, en oubliant la richesse de notre héritage. Dans ce cas, les « mal morts » nous vampirisent et nous empêchent de vivre. Mais peut-être les empêchons nous aussi de bien mourir, qui sait ?

La psychogénéalogie pourrait donc, dans certains cas, devenir addictive et par là même toxique, là où elle devait être avant tout un outil thérapeutique intéressant. Le regard que porte Marie-josé Sibille dans son article pour Généasens est donc inspiré par une réflexion très intéressante et essentielle: Comment la quête de l’histoire peut-elle être utile, à quel moment devient-elle paralysante, et pourquoi ?
Cette quête de l’histoire passe toujours, en psychogénéalogie, par une enquête qui peut parfois butter sur un manque d’informations. Dans cas, il faut parfois accepter l’inconnu, savoir vivre avec le mystère mais aussi tenter d’utiliser des indices et des outils auxquels nous n’aurions peut-être pas pensé immédiatement.

L’écriture de nos ancêtres, ce geste personnel, grâce à sa fixation sur le papier qui a traversé le temps, est parfois ce qui nous reste de plus révélateur et de plus objectif, car non déformé par une transmission orale. Laurence Baudot, graphologue et graphothérapeute passionnée par la psychogénéalogie, nous invite à utiliser la graphologie qui, selon elle, constitue un outil idéal pour mieux connaître nos ancêtres lorsque nous possédons leurs écritures et signatures. Chaque écriture est unique et révélatrice de la personnalité de celui qui l’a tracée. Des documents écrits et si possible variés (lettres, carnets divers, documents administratifs, etc.) sont indispensables pour pouvoir faire une véritable analyse graphologique et découvrir le caractère de l'ancêtre tel qu'il était réellement et non tel que la légende familiale se souvient de lui.

Enfin, pour terminer par un clin d’œil, j’ai récemment découvert, dans le parc d’un hôtel de Strasbourg, une installation de l’artiste italien Claudio Parmiggiani.Cette œuvre datée de 1990, nous invite de toute évidence à être à l’écoute de nos racines.Je n’ai donc pu m’empêcher de prendre une photo avec la forte envie de la partager avec vous.

Cordialement à toutes et tous

Pierre Ramaut
Coordinateur de Geneasens

Dictionnaire

  • Du secret toxique à l’intimité nécessaire, la circulation de l’information dans la famille de Marie-José Sibille

    Quand je préparais cette conférence, j’ai fait un rêve. Il me parle de moi bien sûr, mais aussi de ce que je voudrais faire passer ce soir : J’entre en possession de la maison de mon enfance. Je sens bien que d’autres auraient aimé l’avoir, mais c’est moi qui en hérite. Elle est belle et lumineuse. Elle a de grands murs blancs où j’imagine déjà toutes les étagères que je vais installer pour mettre nos livres. Il y a aussi des pièces remplies de meubles à tiroirs, où je pense trouver des trésors venus du passé ; par exemple des médailles de guerre de mes glorieux ancêtres ! Mais chaque fois que j’ouvre un tiroir, je tombe soit sur des souvenirs de moi, des cahiers, des travaux que j’ai réalisé à la fac ou autres, soit, encore plus joyeusement, sur des souvenirs de mes enfants, quand ils étaient plus petits. Dans le rêve, mon sentiment est très clair : mes racines maintenant, c’est mon expérience de vie et ma descendance, l’arbre que je suis devenue et non celui dont je suis une graine. Il y a aussi des tiroirs que je n’arrive pas à ouvrir, mais je n’insiste pas. Je sais que c’est là que se trouvent les secrets de mes ancêtres que je ne connaîtrais jamais. C’est très léger. Je me dis que je vais téléphoner à Emmaüs pour qu’ils emportent ces meubles là. A travers la maison, je récupère le meilleur de mes ancêtres, je leur laisse le reste, avec reconnaissance … et, je dois le dire, un certain soulagement

    Lire la suite

  • La graphologie un outil idéal pour mieux connaître nos ancêtres de Laurence Baudot

    Il est très intéressant de réunir les écritures et signatures recueillies pour dresser l'arbre généalogique des écritures familiales sur un seul support afin de bien les visualiser, et de faire apparaître les liens entre les individus qui pouvaient nous avoir échappé auparavant. Nous observerons en particulier les ressemblances et signes qui se transmettent d'une écriture à l'autre et que l’on peut également retrouver dans notre propre écriture. Une lettre déformée de façon identique par tous les membres d’une même famille peut condenser toutes les problématiques transmises depuis des générations. Ces « signes fantômes », sont des formes symboliques, qui une fois déchiffrées, nous ouvrent à une nouvelle compréhension entraînant une prise de conscience libératrice ...

    Lire la suite

 
Please enable images for a better experience.

Si vous désirez vous désinscrire de notre newsletter, cliquez ici.